La pratique de la recherche-création dans la musique électroacoustique

Conférence dans le cadre de la conférence : Pour un réseau européen des musiques créatives ?

30 novembre 2019

Lieu
Le matin au Centre Clignancourt (amphithéâtre Hélène Berr)
2, rue Francis de Croisset 75018 Paris
et l’après-midi en Sorbonne (amphithéâtre Descartes)
17, rue de la Sorbonne 75005 Paris

Comment promouvoir les musiques expérimentales, contemporaines et improvisées en Europe ? Artistes, chercheurs, associations, structures de diffusion sont invités à réfléchir ensemble à la création d’un réseau à travers conférences, tables rondes, performances artistiques.
Coup de projecteur sur la Finlande avec le compositeur Veli-Matti Puumala et sur l’Italie avec la participation de musiciens et plasticiens d’Udine.
Conférence de Pierre Couprie, musicien-improvisateur et maître de conférences à Sorbonne Université.

Renseignements : http://www.culture-sorbonne.fr/agendaculturel/evenements/pour-un-reseau-europeen-des-musiques-creatives/

Résumé

La recherche-création, habituellement considérée comme une vague volonté de rendre scientifique un acte créatif, se situe plutôt dans un dialogue fécond entre la recherche et la création au sens large. Dans cette perspective, tout acte artistique – créer, interpréter, improviser, performer, etc. – s’inscrit dans une recherche, qu’il soit réalisé seul ou d’une manière collective. En retour, toute pratique de recherche peut être à la source ou devenir une composante de l’acte artistique. En musique, cette forme de recherche allie la part artistique de la création tournée vers l’expérience esthétique et le partage d’un savoir-faire, la part non scientifique de la recherche musicale concernant les savoirs empiriques non formalisés et la part scientifique de la musicologie obéissant à une possible réfutabilité et à une reproductibilité des expériences.

Dans la musique électroacoustique, la musicologie peut ainsi dialoguer avec toutes les pratiques musicales pour faciliter la création de nouvelles lutheries ou de logiciels de création, valoriser des répertoires peu connus, faciliter l’enseignement ou la transmission de pratiques souvent complexes ou encore participer à une explicitation de l’acte artistique à l’aide de méthodes propres à la génétique ou à la recherche-création.